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ETAPPE SYNODALE CONTINENTALE POUR LES EGLISES CATHOLIQUES AU MOYEN-ORIENT

ETAPPE SYNODALE CONTINENTALE

POUR LES EGLISES CATHOLIQUES AU MOYEN-ORIENT

12-18 février 2023

 

Rapport de la C.E.L.R.A.

I – Présentation générale

 

La Conférence Episcopale Latine dans les Régions Arabes a été fondée en 1962, au cours de la première assise du Concile Vatican II. A ses débuts elle regroupait tous les pays arabes depuis l’Iraq, le Soudan jusqu’au Sahara occidental. Plus tard cette méga Conférence épiscopale s’est subdivisée en trois régions : Moyen-Orient avec le Corne d’Afrique, le Soudan, L’Afrique du Nord.

 

La CELRA regroupe 9 circonscriptions ecclésiastiques présentes en 17 pays :

1.     Le Patriarcat de Jérusalem des Latins comprend la Palestine, la Jordanie, Israël et Chypre ;

2.     L’archevêché de Baghdâd des Latins : Iraq ;

3.     L’évêché de Mogadiscio : Somalie ;

4.     L’évêché de Djibouti : République de Djibouti ;

5.     Le Vicariat Apostolique de Beyrouth : Liban ;

6.     Le Vicariat Apostolique de Alep : Syrie ;

7.     Le Vicariat Apostolique d’Alexandrie : Egypte ;

8.     Le Vicariat Apostolique pour l’Arabie du Nord : Bahreïn, Kuwait, Qatar, Arabie Saoudite ;

9.     Le Vicariat Apostolique pour l’Arabie du Sud : A.U.E., Oman, Yémen

 

La présence au Moyen-Orient de l’Eglise romaine, ou Église latine, remonte à la période des Croisés. Le Patriarcat latin de Jérusalem a été fondé en 1099 avec Godefroy de Bouillon. Après la chute de St Jean d’Acre avant et de Rhodes ensuite en 1291, le Patriarche quitta la Terre Sainte devant titulaire du siège de Jérusalem. Mais la présence latine continua avec les Chanoines du Saint Sépulcre et de l’Ordre des Frères Mineurs depuis 1217. L’archevêché de Baghdâd a été fondé en 1632, le Vicariat d’Alep en 1645, le Vicariat apostolique d’Alexandrie en 1839, le Vicariat Apostolique pour l’Arabie du Sud en 1888 dont le siège était à Aden et transféré à Abu Dhabi en 1974, le Diocèse de Mogadiscio en 1904, le diocèse de Djibouti en 1914, le Vicariat apostolique pour l’Arabie du Nord en 1954 dont le siège était à Kuwait et transféré à Bahreïn en 2011.

 

D’après les statistiques de l’Annuario Pontificio 2022, les latins dans ces pays s’élèvent à environ 3.5000.000 fidèles. Nous pouvons les subdivisés en quatre catégories :

1.     Les autochtones : arabes, judéo-chrétiens, chypriotes, qui ne sont plus la majorité des chrétiens latins (excepté en Jordanie, Palestine, Galilée) ;

 

2.     Les migrants venant de plus de 100 pays : employés, commençants, techniciens, travailleurs à long ou court terme qui emplissent les églises, animent la liturgie, soutiennent les activités pastorales, culturelles et de charité, Sans oublier les diplomates, les forces de l’ONU et les marins …

3.     Les réfugiés, les déplacés et les demandeurs d’asile politique échappés des pays en guerre d’Afrique ou du Moyen Orient, à aider humainement, légalement, économiquement ;

4.     Les étudiants universitaires venant des pays francophones ou anglophones pour la période de leurs études, désireux d’avoir une assistance religieuse.

 

II – Présence de l’Eglise latine au Moyen-Orient

 

L’Eglise dans la péninsule Arabe est exclusivement une Eglise des migrants. Dès le début du 20. ème siècle l’Eglise catholique s’est développée très rapidement. Pour faire un exemple, aujourd’hui on estime à un million de catholiques en Arabie Saoudite, presque 350.000 au Kuwait, 80,000 à Bahreïn et 200/300.000 au Qatar de plus de 100 nationalités : Philippins et Indiens sont majoritaires. Le 80% de ces fidèles sont latins ; le 20% sont des catholiques appartenant aux églises orientales (Maronite, Melkite, Syro-catholique, Arménienne, Copte, Chaldéenne, Syro-malabar, Syro-malankar). Nous pouvons affirmer que l’Arabie devient de plus en plus le visage d’une communauté chrétienne vivante, un pont entre les différents pays du monde et les cultures diverses. Le même discours vaut aussi bien pour l’Arabie du Sud et Djibouti.

 

C’est un exemple qui devrait encourager les Eglises historiques au Moyen d’Orient de ne pas se renfermer sur soi et ne pas perdre l’espérance à cause de l’émigration des chrétiens. L’Eglise latine en Terre Sainte, à Chypre, au Liban, en Egypte, en Israël est vivifiée par la présence des migrants, des réfugiés et des étudiants étrangers.

 

Presque tous les Evêques latins (exceptés ceux de l’Arabie et du Corne d’Afrique) sont membres des ASSEMBLEES des Patriarches/Evêques, Exarques/Ordinaires catholiques fondées dans chaque pays à partir de 1990. Elles sont établies au Liban APECL), en Syrie (AHCS), en Iraq (AECI), en Egypte (AHCE) et en Terre Sainte (Jérusalem, Palestine, Jordanie, Israël, Chypre) (AOCTS). Leur but est de coordonner le témoignage de l’Evangile et le service à la communauté, d’examiner les problèmes communs, d’encourager l’échange d’informations et expériences, de programmer ensemble la pastorale pour le bien de toute l’Eglise. L’AOCTS, régie par des Statuts propres, avait préparé un résumé commun du travail synodal fait par chaque église, résumé présenté aux synodes patriarcaux, à la CELRA et au secrétariat général du Synode.

 

Les délégués latins, ici présents, représentent la CELRA. Ils viennent de Terre Sainte, du Liban, de l’Egypte et d’Arabie (Abu Dhabi).

 

III – Célébration synodal au niveau diocésain

 

La CELRA avait laissé à chaque Evêque le choix le programmer la célébration de la phase diocésaine du synode dans son église. Les uns ont travaillé en syntonie avec leur Assemblée, d’autres seuls.

 

Le secrétariat de la CELRA a reçu les rapports suivants : de Somalie, de Djibouti, de l’Arabie du Sud, de l’Arabie du Nord, du Liban, d’Egypte et de Terre Sainte. La Syrie était absente à cause de la maladie et de la démission de son Ordinaire.

Le grand travail requis n’a pas eu le temps suffisant pour s’approprier de l’esprit de la synodalité. La prière n’a pas été toujours le point de départ pour une réflexion personnelle et communautaire. La préoccupation principale était celle de réfléchir sur des questions prioritaires et de formuler les réponses. Pour ce motif les rapports reflètent davantage une réflexion interne à l’église avec une ouverture très timide sur le monde environnant.

 

Je ne puis pas passer sous silence deux faits emblématiques. Le thème du Synode a été l’occasion de soutien réciproque pour la centaine de chrétiens catholiques présents en Somalie. Pris par l’enthousiasme de cette démarche synodale150.000 chrétiens vivant dans les Emirats ont participé aux différentes initiatives diocésaines dont 85.000 ont répondu au questionnaire distribué.

 

Quelles sont les impressions reportées ? Joie et enthousiasme chez la grande majorité ; surprise suscitée par la nouvelle méthodologie de vivre le synode à partir de la base ; rejet par certains attachés à la tradition ; scepticisme chez d’autres qui pensent que rien ne changera vue l’expérience du passé récent après le Synode pour l’glise catholique au Moyen-Orient.

 

IV – Processus d’écoute, de dialogue et de discernement.

 

Nous sommes conscient qu’un nouveau processus s’est mis en route pour s’approprier d’un nouveau style d’être chrétiens, d’être église missionnaire, d’être témoins du Royaume parmi les frères et face au monde dans lequel nous vivons dans le quotidien.

 

Le processus synodal est perçu comme un moment crucial pour l’Eglise : apprendre à écouter et partager, se convertir pour renouveler la vie ecclésiale. Et aussi ce processus fait peur et crée des réticences chez certains (laïcs et prêtres), suscite de la méfiance chez certains laïcs pas assurés que leur voix soit écoutée. L’autoréférentialité est toujours aux aguets surtout dans les réunions de groupe

 

Le départ n’a pas été facile car nous avons vécu une expérience semblable pendant le Synode des Evêque sur l’Eglise catholique au Moyen-Orient. L’Exhortation Apostolique  Eccclesia in Oriente   reste un document peu connu et vite rangé à la bibliothèque. Cependant les lettres pastorales des Patriarches Catholiques d’Orient restent toujours un point de référence important pour les intellectuels et cités dans les différents congrès. La plupart des chrétiens les ignorent. Mais elles ne perdent pas de valeur : elles sont l’exemple concret du processus d’écoute, de dialogue et de discernement incarné dans un contexte ecclésial, social, multiculturel et multireligieux.

 

Le secrétariat de la CELRA avait demandé aux Evêques de résumer brièvement le rapport de la phase synodale diocésaine en suivant les trois points suggérés par le Document de travail. Ce rapport est le fruit d’un dialogue concret entre églises locales.

 

  • Intuitions

Après avoir lu le DEC dans un climat de prière, quelles sont les intuitions qui résonnent le plus fortement avec l’expérience vécue et les réalités de l’Église sur votre continent ? Quelles expériences vous semblent nouvelles ou éclairantes ?

 

L’intuition du Pape François d’introduire une méthodologie nouvelle de vivre le synode a suscité de la joie. Elle a donné l’occasion de s’assoir ensemble, de se connaitre, de se parler et de partager souhaits et remarques. Les oppositions ne sont pas manquées de la part de quelques intégristes attachés au passé et ayant comme référence le concile de Trente.

 

  • Questions et problèmes

Après avoir lu et prié avec le DEC, quelles tensions substantielles ou divergences émergent comme particulièrement importantes du point de vue de votre continent ? Et par conséquent, quels sont les questions ou les problèmes qui devraient être abordés et pris en considération aux prochaines étapes du processus ?

  • Questions

 

Le renouvellement des structures existantes demande une révision du Droit Canon CIC, CCEO.

 

La décentralisation des structures de l’Eglise ne doit pas réduire la beauté de l’unité catholique.

 

L’ordination des femmes est à voir dans le contexte de nos relations avec les Eglises Orthodoxes : la recherche de l’unité est plus importante que certains ‘droits’

 

  • Problèmes

 

Le mouvement œcuménique ; le prosélytisme des sectes chrétiennes ; la concurrence à l’intérieur de la même église ; le peu de solidarité entre institutions.

 

Pour ceux qui vivent un mariage de facto, non reconnu par l’Eglise, quoi faire pour la réception des sacrements, surtout l’Eucharistie ? Le problème existe là où les migrants et les réfugiés sont majoritaires. Quelle approche avec les divorcés remariés et l’admission aux sacrements de la partie victime du divorce ? Comment réinsérer dans la vie de l’Eglise ceux qui, précédemment, ont demandent librement et consciemment d’être effacé du registre du baptême ?

 

La préoccupation pour la présence chrétienne au Moyen-Orient dans un contexte souvent hostile, pour beaucoup difficile par manque de logements et d’une loi qui assure la réunification des familles. Il arrive que nos chrétiens sont victimes des tensions politiques et religieuses, où l’on confond liberté avec tolérance religieuse, où la liberté de conscience est une aspiration mais pas encore une réalité codifiée. Les migrants souffrent à cause de l’inégalité sociale et de l’exploitation.

 

Le manque de transparence dans l’église. Le trop d’argent pourrait devenir un danger de corruption. Dans un esprit de justice et d’égalité le corrompu doit être sanctionné.

 

  • Priorités, thèmes, appels

 

Partant de ce qui ressort des deux questions précédentes, quels sont les priorités, les thèmes récurrents et les appels à l’action qui peuvent être partagés avec d’autres Églises locales à travers le monde et discutés lors de la première session de l’Assemblée synodale d’octobre 2023 ?

 

 

 

 

  • Priorités

La formation chrétienne. Elle est souvent superficielle, moralisante et sans intérêt. Les priorités sont d’ordre matériel, économique, de jouissance. La famille délègue la formation chrétienne à l’enseignement religieux fait de notions plus que de motivations.

La formation à la vie liturgique et de prière. La plupart de nos fidèles ne la ressente plus comme une nécessité. La réception des sacrements est une démarche traditionnelle et sociale. La participation réelle à la messe dominicale est souvent occasionnelle et pour les grandes fêtes. Après la pandémie certains continuent à assister à la messe diffusée par les réseaux sociaux. Ecoutons-nous les priorités qui habitent les chrétiens fatigués d’une liturgie incompréhensible, insensibles à l’effet de la grâce, déçus et fâchés avec le curé ?

 

La formation du personnel de l’Eglise : séminaristes, novices et jeunes profès, prêtres et consacrés. Tous sont appelés à être des hommes adultes, libres et responsables, à l’aise dans leur culture d’origine ou d’adoption. Leur spécifique est de cultiver la vie spirituelle aux racines profondes et solides qui les porte à vivre une forte intimité avec le Seigneur et de le voir vivant dans les frères. Leur sens d’appartenance à l’Eglise les aide à en accepter la mission dans un esprit d’obéissance et de dévouement inconditionné. Tout ne se termine pas avec la profession religieuse ou l’ordination diaconale et presbytérale ; la formation humaine, spirituelle et ecclésiale doit être poursuivie et organisée tout au long de la vie. Le contact quotidien avec la vie des hommes et femmes les aideront à réfléchir et à échanger avec leurs frères dans le sacerdoce sur leur être prêtre et de se convaincre qu’il faut l’être autrement.

 

La formation des laïcs. Le travail qui se fait est énorme. Il y a de nombreux groupes organisés, de personnes engagées dans la vie de l’église locale ou le service de volontariat dans la Caritas. Mais quel est leur motif ? La préparation aux sacrements, pas des sacrements, de l’initiation chrétienne et du mariage doit être obligatoire pour enfants et parents, pour les fiancés.

La formation des laïcs doit prendre en considération que les professionnels (médecins, avocats, professeurs…) aimeraient être pris en considération pour poursuivre leur formation chrétienne, spirituelle et morale.

Ne va-t-il pas la peine d’investir pour la formation de quelques laïcs pour être formateurs de laïcs ?

Le sécularisme a une force d’attraction plus que les propositions concrètes, timides et occasionnelles, pour intéresser les laïcs à la vie de leur paroisse.

 

La formation à la synodalité. Elle exige avant tout une conversion et changement de mentalité et d’attitudes. Elle offre l’occasion d’une plus grande participation à la vie de l’Eglise paroissiale et diocésaine en faisant entendre notre voix et en écoutant la voix de l’autre.

 

  • Thèmes récurrents

 

Le processus synodal est perçu comme un moment crucial pour l’Eglise : apprendre à écouter et partager, se convertir pour renouveler la vie ecclésiale. Le processus synodal fait peur et crée des réticences chez certains (laïcs et prêtres), suscite de la méfiance chez certains laïcs pas assurés que leur voix soit écoutée. L’autoréférentialité est toujours aux aguets surtout dans les réunions de groupe

 

Le besoin de mieux connaître la Doctrine sociale de l’Eglise à laquelle Caritas et d’autres organisations catholiques doivent s’inspirer pour un meilleur service au bien de la société.

 

Le besoin de voir une Hiérarchie plus unie, formant un seul corps, co-responsable du bien commun, sans concurrence et compétitivité. Les Evêques, indépendamment du rite et de l’organisation interne à une église ‘sui juris’, sont pasteurs et garant de l’unité de l’église du Christ.

 

Mouvement œcuménique. La leadership de l’Eglise reste toujours divisée malgré la mise en place d’instruments de dialogue et d’échanges fraternels. Les laïcs vivent un œcuménisme pratique sans beaucoup de théories.

 

Scandales attribués à la vie personnelle de prêtres, cas d’abus, perte de la confiance par manque de transparence. L’information souvent et volontiers n’est pas objective, et les laïcs ne possèdent les outils pour un jugement indépendant et objectif.

 

  • Appels à l’action

 

  • Au service de la formation

 

Lancer une campagne porte à porte pour une ‘nouvelle évangélisation’. Les veillées bibliques avec tous les membres de la famille (et leur voisinage) sont un instrument toujours valable mais oublié. Elles aident à renforcer la foi chrétienne et le sens d’appartenance. Les curés auront le soin d’appeler à ce service des consacré/es et des laïcs bien préparés à y collaborer.

 

Développer la culture du bon voisinage qui se fait proximité, amitié concrète, écoute et partage sur des problèmes, défis et rêves. Les isolés en sentent la nécessité, les affligés trouvent consolation, les désorientés retrouvent une boussole, ainsi de suite. Il suffit de regarder autour de nous pour trouver des migrants seuls, des jeunes abandonnés à eux-mêmes, de familles ignorant la famille qui habite le quartier, ou l’immeuble ou le même étage. Quelle différence qualitative entre la culture du bon voisinage et la culture de l’indifférence ! Nos structures paroissiales sont-elles ouvertes à l’accueil de chrétiens migrants, réfugiés : l’amour a un langage que tous comprennent plus que ne savent faire les langues des hommes.

 

Soutenir et encourager la pastorale familiale : préparation sérieuse des jeunes au mariage, visite des familles lointaines de la vie de l’église, attention aux enfants traumatisés par la violence en famille ou les abus divers.

 

Prévoir pour le clergé des sessions ou journées de formation à l’art de l’écoute de l’autre et à l’usage d’un langage compréhensible, à l’acquisition d’un esprit missionnaire, à se libérer de l’attachement exagéré et morbide au groupe ethnique ou idéologique, à être ministres des sacrements et de l’eucharistie évitant de se croire protagonistes de leur célébration.

 

Avoir à disposition une équipe de personnes dotées du charisme de réconciliation. Face aux tensions et guerres entre famille, voisins, tribus, comment s’y prendre pour que l’amour chrétien puisse vaincre l’hostilité, la haine, les incompréhensions, le refus du pardon et de la réconciliation familiale, tribale et sociale.

 

  • Au service de la vie spirituelle et liturgique

 

S’initier à l’écoute de Parole de Dieu et prier avec. Apprendre à prier ensemble et écouter. Faire mémoire du bien découvert à l’intérieur de nos églises et purifier. La formation surtout en matière d’écoute et de discernement, afin que le Synode soit vraiment un processus spirituel et ne se réduise pas à un débat parlementaire. Trouver le temps pour faire mémoire des expériences vécues dans nos Églises locales, et de les relire en profondeur :  joies provoquées, difficultés et obstacles rencontrés, blessures révélées, intuitions suscitées, …

 

Le dimanche est traditionnellement le jour de prière et célébration de l’eucharistie en communauté, et un temps fort pour la vie de famille. Dans plusieurs contextes le dimanche, jour du Seigneur pour les chrétiens, est un jour de travail. Il est remplacé par le vendredi ou le samedi, jours de repos, de tourisme, de divertissement, de dispersion de la famille. Quelle pastorale pour sauvegarder la sacralité du dimanche et l’importance du temps dédié à la famille ?

 

Encourager les prêtres en pastorale de se retrouver par petit groupe et préparer ensemble l’homélie du dimanche adhérente à la vie des chrétiens et dans un langage simple et beau. Les fidèles ont besoin d’une phrase ou d’un mot qui reste imprimé dans leur tête, source de réflexion personnelle et parfois de conversion.

 

Soutenir, par des réseaux sociaux (TV, Internet, Radio Vatican, …) les petites communautés chrétiennes éloignées des centres pastoraux et faire sentir aux chrétiens opprimés, persécutés ou privés de la liberté, la proximité et la communion avec des frères dans la prière. Créer un ‘monastère invisible’ de personnes orantes serait un signe et un encouragement en ce sens.

 

Encourager des personnes, dont la fois est authentique et la vie morale irréprochable, d’accéder au ministère de catéchiste ou d’acolyte et de se présenter pour l’ordination diaconale. Ils seront les premiers collaborateurs du prêtre. Pourquoi ne pas donner la possibilité à la femme d’y accéder ?

 

Le sacrement de la réconciliation est de moins en moins fréquenté pour de motifs divers. Pourquoi ne pas instituer, surtout dans les villes, des églises ou sanctuaires où les fidèles peuvent s’y rendre plus facilement. Des confesseurs itinérants ne pourraient-ils pas passer dans les villages au moins une fois par mois ?

 

  • Au service de la pastorale

 

Le projet pastoral diocésain ou paroissial est-il suffisant sans une écoute des attentes des fidèles qui vivent en marge de l’église et dont la foi est vécue avec un esprit pélagianisme…

 

Le prêtre factotum éloigne les laïcs, ou bien il s’en sert pour des services ponctuels.  Le prêtre pasteur écoute leur voix avec respect et sincérité ; il saura leur faire confiance en les associant à la mission et en attribuant, même aux jeunes des responsabilités au service de la communauté.

 

Le conseil pastoral et le conseil pour les affaires économiques sont obligatoires dans toutes les paroisses. Ils sont un lieu de dialogue, de discernement et de programmation. Même si le Droit de l’Eglise (CIC et CCEO) établit que ces conseils ont seulement voix consultative, pourrait-on leur donner ‘voix délibérative’ ?

 

Il y a des cas de conversion au christianisme de juifs et des musulmans : sommes-nous préparés pour une pastorale et un accompagnement approprié ?

Tisser des liens avec tous ceux qui sont engagés dans la promotion humaine (droits et devoirs), la défense de la justice, la protection de la maison commune (écologie) etc.

 

 

 

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